Une Loi dite de continuité écologique impose de modifier ou de détruire des ouvrages existants sur les rivières. L’idée est de redonner aux cours d’eau un caractère sauvage qu’ils auraient perdu.


Aux pays des Vans, l’application de cette mesure entraine la destruction ou une modification importante de quatre digues, celle du Plot, du Ganivay, de Vompdes et de Gravières.


Le coût des travaux exigés, même subventionné, est impossible à assumer par les riverains. (sauf pour la digue du Ganivay propriété de la commune des Vans qui elle peut payer)


Il est encore temps d’agir pour obtenir une application de bon sens, adaptée à notre réalité locale, c’est la raison d’être de notre Association pour la Défense des Digues et du Chassezac.


La continuité écologique s’arrête comme par miracle au pied du barrage de Malarce ; pourquoi ne pas l’arrêter au pied du seuil de Vompde ?

On évitera de grosses dépenses pour quelques kilomètres de rivière et pour des résultats incertains.


Le point de vue de l'ASA de Gravières

L’application de la loi de continuité écologique ailleurs : le cas de Joyeuse et Rosière et L'observatoire de la continuité écologique

Vidéo YouTube de Jean-Paul Bravard sur L'usage et la Gestion équilibrée des cours d'eau.



La directive Cadre Européenne sur l’eau transposée en droit français en 2004 s’est donné comme objectif un bon état de l’ensemble des masses d’eau (rivières, étangs et zones côtières) à l’horizon 2015.


Cela regroupe :

- Un bon état écologique qui comprend la qualité biologique (faune et flore) et la qualité physique

- un bon état chimique relatif à la pollution des eaux à travers le dosage de 41 substances dangereuses ou prioritaires


La continuité écologique n’est qu’un paramètre cité en annexe pour évaluer la qualité hydromorphologique du cours d’eau : il n’y a pas de directive spécifique.



La continuité écologique repose sur :

- la quantité d’eau dans le milieu, notamment les débits réservés pour alimenter les canaux d’irrigation.

- le transport des sédiments et la circulation des espèces.


En France le « schema directeur d’aménagement et de gestion des eaux » de Rhône Alpes Méditerranée 2016/21, issu de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques de 2012 inclut des objectifs de restauration de la continuité écologique.


Il s’agit de redonner à la rivière son « caractère naturel » en favorisant la circulation des sédiments et des espèces migratices par des actions sur certains ouvrages (à l’exclusion des barrages EDF) accusés d’être infranchissables par ces espèces. A l’extrême, l’administration préconise la circulation de toutes les espèces sur tous les cours d’eau ; sans s’interroger sur les obstacles naturels, les écosystèmes existants au risque de voir des espèces présentes disparaitre ……



• Les caractéristiques physico chimique de la rivière sont systématiquement satisfaisantes

• les peuplements piscicoles sont satisfaisants (2/5)

• les peuplements d’invertébrés sont de très bonne qualité

• Le transport des sédiments est faible

• Mais les digues constitueraient un obstacle à la migration de certaines espèces de poissons ce qui dégrade la qualité de la rivière



Une organisation publique composée de représentants élus l’Etablissement Public Territorial du Bassin d’Ardèche est chargée du dossier. Elle procède à des pré-études pour aboutir à un plan d’action. Selon le calendrier les seuils doivent être aménagés pour permettre la continuité écologique pour fin 2018.


L’EPTBA est composé d’élus des Communautés de Communes (11 CC), il est financé par l’Europe, l’Etat, la Région Auvergne Rhône Alpes, les Départements de l’Ardèche, la Lozère et le Gard et l’Agence de l’eau.

Il regroupe depuis janvier 2018 les anciens syndicats de rivière du Chassezac, de Beaume Drobie et de l’Ardèche.


Initialement tout devait être bouclé en 2018. Grace à la mobilisation des habitants du pays des Vans, le projet est aujourd’hui en stand by, l’administration ne répondant qu’épisodiquement à nos messages, jamais sur le fond du projet.


Cette organisation censée procéder à une concertation locale travaille en vase clos.


Aucune remise en cause du bien-fondé des travaux n’est recevable : la Loi est la Loi, les fonctionnaires du syndicat sont là pour l’appliquer, sans nuance.


Sur les aménagements, le syndicat a confié à un cabinet d’étude de Lyon la phase amont. Doté de moyens importants en hommes et en matériel, ce cabinet produit des documents aussi volumineux que savants. Le premier rapport frappe par la faiblesse des prises en compte des particularités locales ; c’est avant tout le produit d’un cahier des charges rigide et standardisé. On y recherche désespérément un bilan d’impact équilibré.


Sur cette base fragile et non contradictoire, plusieurs scenarii ont été produits, sans solutions de financement rendant probable l’arasement des ouvrages.


Avec ses modestes moyens l’association s’oppose à ce processus déséquilibré en amenant une autre information moins technocratique et manipulatrice.


Découvrez ici la synthèse du rapport de la phase d’étude du syndicat ou ici le rapport complet de la phase d’étude du syndicat



Les objectifs des pré-études vont au-delà des préconisations règlementaires actuelles (plan de gestion des poissons migrateurs du bassin Rhône Méditerranée) qui concernent la circulation de 3 espèces l’alose feinte jusqu’au pied du seuil de Vompdes, la lamproie marine jusqu’au pied du seuil de Gravières et l’anguille jusqu’au pied du barrage de Malarce ; elles concernent aussi l’apron et la toxostome considérées par les auteurs comme des espèces cibles alors qu’aucun texte règlementaire ne s’applique pour le Chassezac.


En ce qui concerne l’apron : « l’objectif de l’action est essentiellement tourné vers l’amélioration de la connaissance et la définition de mesures concrètes. Aucun objectif opérationnel relatif aux ouvrages n’est défini dans le plan d’action concernant le Chassezac. »


La pré-étude ne conclut pas à l’absence de franchissabilité des 4 seuils pour les espèces règlementaires concernées, elle se contente de conclure que les populations seraient plus nombreuses en l’absence de seuil sans en apporter la preuve.


L’Indice de Continuité Ecologique est nul pour l’apron et la toxostome espèces non prioritaires.


Bizarrement, la liste des cours d’eau jouant un rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique de la rivière n’est pas située sur la portion concernée par le projet mais bien en amont à la retenue de Puylaurent !


Aucune mention n’est faite de l’effet réserve de sécurité des plans d’eau pour la lutte contre les incendies, du caractère modérateur des seuils en été lors des « lâchés » d’EDF (Moins d’impact sur le milieu aquatique et moins de danger pour les baigneurs) ni du prélèvement effectué par l’usine Payen dans le plan d’eau du seuil de Vompde.



Le volumineux et couteux rapport du syndicat est un outil standardisé pour aider les autorités locales à appliquer la loi. Un beau spécimen de "copier/coller" que l'on sent produit à la chaine. Il noie son lecteur dans de nombreuses données pas toujours utiles ni exactes (il comporte notamment des incohérences sur la mesure des débits).


Mais le plus important n'est pas là. C'est la quasi absence d'étude des impacts qui frappe. On sait à quoi ressemble la rivière aujourd'hui, rien ou quasi sur ce qu'elle serait si les digues disparaissaient, et pourtant ...


Découvrez ici une note d'un fonctionnaire spécialisé tenu par le devoir de réserve.


La Loi dite de continuité écologique se heurte à la réalité du terrain partout en France. Devant sa difficile mise en œuvre, le ministère de l’Ecologie vient de produire une « note technique relative à la mise en œuvre du plan d’action pour une politique apaisée de restauration de la continuité écologique », traduisez « on a un peu de mal à appliquer cette Loi, jouez la cool sur le terrain »


Ce document modèle de nove-langue administrative est à découvrir en cliquant sur le lien. Il donne toutes les bonnes raisons à nos responsables locaux de lever le pied. Chiche ?


Pour ceux qui caleraient sur l’austérité des 22 pages voici le résumé officiel :


« Résumé : La restauration de la continuité écologique des cours d’eau est au carrefour de différentes politiques publiques dont les enjeux peuvent être conciliés. La présente note technique a pour objet : • de diffuser le plan d’action pour une politique apaisée de restauration de la continuité écologique des cours d’eau en précisant son contexte d’élaboration et son esprit • de donner les instructions pour la mise en œuvre par les services de l’État et ses établissements publics des éléments du plan qui relèvent de leur compétence, notamment en matière de priorisation des interventions, de coordination inter-services, de pondération des enjeux et de dialogue avec les parties prenantes »


Découvrez ici la circulaire relative à la mise en œuvre du plan d’action pour une politique apaisée de restauration de la continuité écologique des cours d’eau.


Entre le barrage EDF de Malarce qui coupe et régule la rivière et les digues : moins de 10 kilomètres. Dépenser plusieurs centaines de milliers d’Euro d’argent public pour quelques kilomètres de rivière est absurde.


Le Chassezac est une rivière artificielle, son débit est régulé par EDF, elle n’est plus alimentée en sédiments, vouloir lui redonner sa naturalité originelle est une blague, à moins de détruire tous les ouvrages EDF.


Avant les barrages EDF, le Chassezac était partiellement sec au cours des périodes estivales !



La digue de Vompdes a été construite en 1817, celle du plot date du XVI ème. En plusieurs siècles , un équilibre écologique s’est évidemment reconstruit. Les retenues d’eau créent des zones humides riches en biodiversité. Des spécialistes y ont même repéré une variété de libellule unique.


Un peu de bon sens : à quoi ressembleraient nos pays si on s’appliquait à les ramener à l’état de nature. Ce sont les hommes qui façonnent les paysages, ceux des berges du Chassezac l’ont été par nos aïeux depuis deux siècles au plus grand bénéfice de tous.


Continuons à nous préoccuper du bien être des hommes en harmonie avec une nature maîtrisée plutôt que de viser une restauration naturaliste illusoire. Ce n'est malheureusement pas souvent le cas comme le montre cette étude : La restauration écologique de rivière sacrifie-t-elle le facteur humain en zone rurale ?



L’impact des nombreux ouvrages EDF présents en amont de Chambonas est autrement plus important que celui de nos quatre digues artisanales et centenaires. Le Chassezac, la Borne ou l’Altier sont façonnés et régulés par EDF. Et c’est tant mieux, pour écrêter les crues, produire une énergie propre ou participer à l’emploi local. Et n'oublions pas que sans les ouvrages EDF le Chassezac serait probablement sec tous les étés.


La Loi n’est de toute évidence pas la même pour tout le monde.



L’énergie hydraulique est une énergie propre, renouvelable, durable et indélocalisable.


Un projet de micro-centrale sur la digue de Ganivay a reçu toutes les autorisations, elle permettrait de produire l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 210 foyers.


Des projets similaires peuvent être étudiés sur les autres digues.


Produire de l’élèctricité à Chambonas


Le rapport de la phase d’étude du syndicat est très dense et très savant. Son caractère scientifique permet de couper court aux discussions.


Concernant le repeuplement d’espèces prétendument disparues. Trois poissons sont cités.


Nous n’avons trouvé aucune documentation sur la lamproie et sur les anguilles. Sur les anguilles, un peu de bon sens : n’importe quel promeneur en a vu filer dans les champs. Comment croire que quelques modestes ouvrages contrarient leur mobilité. Un peu de bon sens, les causes de leur raréfaction sont à chercher ailleurs …


Pour l’Apron le constat est plus étonnant. Les conclusions de l’imposante thèse universitaire qui lui est consacré indiquent que la présence des digues pourrait ne pas être la cause principale de sa disparition. Le « plan national apron » repose sur des données bancales. De plus le plan de gestion des poissons migrateurs du bassin Rhône Méditerranée indique : « l’objectif de l’action est essentiellement tourné vers l’amélioration de la connaissance et la définition de mesures concrètes. Aucun objectif opérationnel relatif aux ouvrages n’est défini dans le plan d’action concernant le Chassezac. »


Là encore un peu de bon sens : qui peut dire que l’apron était présent dans le haut Chassezac avant les seuils ? Qui peut dire qu’il en était absent en amont des seuils avant la construction des barrages EDF ?


Ce qui est en revanche certain et observable, c’est la colonisation de nos rivières, Chassezac y compris, par des variétés invasives de poissons ou d’écrevisses.


De l'avis de tous les anciens, le Chassezac était poissonneux malgré les digues. C'est depuis la construction des barrages EDF que les choses ont changé.


Thèse sur la Contribution à la Conservation de l’Apron du Rhône

Vidéo de la Commission parlementaire (extrait à visionner entre la minute 37 et 51, et entre 1h 15 et 1 h 23)



La Loi fixe une limite à la quantité d’eau prélevée dans les rivières. Problème : le bureau d’étude s’est cantonné à la mesure de l’eau détournée à l’entrée du canal de Vompdes sans tenir compte des fuites présentes tout au long de l’ouvrage.


Le rapport oublie donc de comptabiliser toute l’eau qui retourne dans le Chassezac, faussant ainsi les mesures. Une approche totalement technocratique insulte au bon sens commun.


La filature des Vans bénéficie d’un droit d’eau pour faire fonctionner son usine. Une station de pompage est installée entre la digue du Ganivay et celle de Vompdes. Une modification des ouvrages existants pourrait compromettre son fonctionnement.


L’activité de l’usine des Vans ainsi que celles de Berrias et de Saint-Julien-en-Saint-Alban qui y sont associées en serait affectée. Préserver le dernier employeur industriel de la région est juste une évidence.


Alerté par nos soins, l’administration a depuis assuré que quoiqu’il arrive l’usine serait alimenté en eau. Au prix d’un système de pompage supplémentaire qui viendrait encore alourdir la note ?



Le Chassezac est totalement régulé par les ouvrages hydrauliques en amont du barrage de Malarce. EDF est donc impliqué dans la gestion des débits. Dans ce cadre, l’établissement est concerné par la sécurité des riverains et développe un plan d’évaluation des risques aval des ouvrages.


Concrètement, chaque chemin, chaque site, chaque bâtiment est répertorié et évalué en fonction de différents débits. Des systèmes d’alerte sont opérationnels pour éviter tout accident. C’est la condition d’une sécurité hydraulique indispensable.


En cas de disparition des digues, c’est tout ce système de prévention qu’il faut reconstruire. Un élément d’impact significatif jamais cité dans les dossiers du syndicat de rivière.



Jadis zone fruitière et viticole, les abords du Chassezac sont trop souvent rendus à la nature, celle des acacias qui envahissent toutes les parcelles et des plantes invasives parfois toxiques (l’ambroisie). L'irrigation permet de maintenir une certaine activité agricole.


Depuis quelques années, grâce à l’eau des digues, de nombreux potagers ont redonné vie à ces zones. Que veut-on ? Des friches abandonnées ou des zones raisonnablement cultivées ?


Le maintien des systèmes ancestraux d’irrigation peut être l’occasion de redonner vie à un territoire et d’initier de nouvelles activités. Le rapport évoque des solutions alternatives saugrenues sur le plan écologique - une irrigation par pompage électrique et tuyaux, un bel exemple de réponse technocratique.


La présence de digues dans les rivières a des effets écologiques bénéfiques.

  1. Les chutes oxygènent l’eau
  2. Les seuils ralentissent la pollution et ont un effet épurateur
  3. Ces zones sont des retenues pour les polluants solides

Le Chassezac n’est pas à l’abri de ces risques de pollution. La qualité des eaux y est très irrégulière et préoccupante. Les digues ancestrales contribuent à l’équilibre de la rivière.



Une libellule, la sympetrum pedemontanum ou sympetrum du Piémont, est une espèce proche du seuil des espèces menacées.


Sa reproduction se fait au bord des canaux en particulier des canaux d’irrigation.


Sa présence est avérée au pays des Vans.


Apron ou sympetrum du Piémont notre cœur balance…



Côté flore, l’étude du syndicat n’envisage là encore aucune étude d’impact. Découvrez ci dessous la note de Thierry Pain, botaniste éclairé, sur les conséquences néfastes d’une disparition des digues.


«

Botaniste, j’ai noté au pont de Gravières deux espèces protégées au niveau national : la Gratiole officinale (Gratiola officinalis) et la Spiranthe d'été (Spiranthes aestivalis). L’une et l’autre risqueraient fort de disparaître si le niveau de l’eau venait à baisser durablement. Sachant qu'il est interdit de prélever ne serait-ce que des graines de ces plantes, leur destruction pure et simple est illégale... Comment l’autorité publique peut-elle bafouer sans vergogne les lois que nul n’est censé ignorer ?


La Spiranthe d'été est encore relativement commune par ici ; il faut nous en réjouir, car elle a disparu dans maints départements et grignoter son territoire ardéchois jusqu'à en faire une rareté locale serait criminel.


Quant à la Gratiole, je n'en connais que 3 stations ; il en existe sans doute d'autres, mais probablement très peu. Faisons tout pour les protéger avant qu’il ne soit trop tard, la loi nous l’impose.


La lutte contre les plantes invasives (Renouée du Japon, Ailanthe, Phytolaque, Robinier...) poussant le long des berges (et malheureusement ailleurs) devrait retenir prioritairement l’attention des “promoteurs” de la continuité écologique. Il ne restera bientôt plus guère de place pour la flore et la faune.


Thierry PAIN

»



Le barrage de Malarce, situé à une dizaine de kilomètres en amont des ouvrages, entrave l'écoulement naturel des sédiments.


Les quelques sédiments produits proviennent de simples ruisseaux présents en aval du barrage. Leur écoulement ralenti par les seuils contribue à la richesse de la rivière.


Imaginons le premier épisode cévenol sans digues : pas besoin d’être savant pour anticiper un « nettoyage » vigoureux du Chassezac, le courant emportant tout et laissant derrière lui une rivière morte composée uniquement de galets, une belle rivière récurée de tous les sédiments. Sans sablière, sans gravière, la vie des poissons va se compliquer, apron inclus.


La destruction de la digue du Nassier est un exemple à petite échelle : à la première crue les « obésous » ont été charriés et ont obstrué le pont. La destruction des digues provoquera les mêmes dégâts en plus fort.



Le rapport du syndicat des eaux note que les digues contribuent au réchauffement de l’eau. (cette information est sujette à caution : voir le lien ci-dessous, mais tenons là pour exacte)


Les chutes provoquées par les digues oxygènent l’eau, il faudrait donc effectuer un véritable bilan bénéfices/inconvénients pour savoir si la disparition des chutes ne serait pas plus néfaste en la matière.


Idées recues : les retenues d'eau réchauffent les rivières



Le réchauffement climatique est aujourd'hui une réalité. Il s'accentuera dans les décennies à venir. La communauté scientifique ne le conteste plus. On peut rêver à une restauration d'une nature "comme avant" mais les faits sont têtus; il faut se préparer à gérer le réchauffement de notre planète, y compris chez nous.


Dans notre région, les principales conséquences sont connues :

  1. - La concentration des précipitations sur quelques épisodes orageux extrêmement violents,
  2. - L'allongement des périodes de sécheresses.

Ces modifications du régime des précipitations auront deux effets sur l'hydrologiques des rivières:

  1. - Une réduction des débits moyen et des débits d'étiage,
  2. - Une augmentation des débits de crue.

Les digues du Chassezac pourront tenir leur rôle:

  1. - En période d'étiage estival, former les plans d'eau qui sont indispensables à la faune, la flore et surtout à l'alimentation des nappes phréatiques de surface,
  2. - Et à la suite d'un épisode orageux intense, écrêter l'hydrogramme de crue et limiter les risques de débordements, d'inondations.

Ainsi détruire ces digues centenaires aurait deux conséquences hydrologiques majeures :

  1. - Réduire l'alimentation des nappes phréatiques sub-affleurantes
  2. - Réduire la sécurité des riverains.

Hervé LABAQUERE

Conseil en Hydraulique

Lauréat du prix Alfred Durand Claye décerné par l'Académie des Sciences



Aout 2009, un incendie se déclare entre le Ganivay et le Puech à proximité immédiate d’habitations. L’intervention rapide d’un hélicoptère bombardier d’eau a été déterminante pour circonscrire rapidement le feu.


Sans la présence du plan d’eau, cette intervention aurait été impossible.


Pourquoi se priver d’une ressource déterminante pour combattre les incendies par voie aérienne ou terrestre ?




Les digues permettent de créer une belle zone de baignade prisée des touristes, en particulier des clients du camping Castanhada, du Belambra de Vompdes, des locataires des gites ou des propriétaires de résidences secondaires.


Autant de sources d’emplois ou de recettes fiscales directement bénéfiques au pays des Vans.



Les plans d’eau de Chambonas sont de facto classés : ils sont dans la zone protégée (ZPPAUP) du château de Chambonas. Aucune modification importante du paysage n’est théoriquement possible, imaginez le magnifique pont de Chambonas sans eau …


La Loi est la Loi, mais parfois les Lois se contredisent : un arbitrage est alors indispensable. Continuité écologique aléatoire ou sauvegarde certaine du patrimoine ? Aux autorités de se prononcer.



La digue du Puech et le canal de Vompdes datent de 1817, celle du Plot du XVI ème, et celle du Ganivay est encore plus ancienne. Leur ancienneté (avant 1789) devrait normalement les protéger de la destruction mais les choses ne sont pas si simples. Voici les éléments réglementaires à décrypter, si un spécialiste y comprend quelques chose qu’il se fasse connaitre.


Ces ouvrages possèdent une dimension historique indéniable, vestige d’une époque particulièrement riche que vous pouvez découvrir ci-dessous dans un article de la Viste.


La Viste


L'article de La Viste provient du N°39 de la revue de juin 2016 (disponible dans les librairies des Vans).



Contribution de Muriel et Dominique Sizun (La Viste. Voir et connaître le Pays des Vans) et de Léon Boyer (Les Amis du château de Chambonas) pour la commission extra municipale de Chambonas



En ces heures de disette budgétaire, le montant des investissements envisagés donne le tournis : 620 000 € HT !


120 000 €HT pour les études préalables et 500 000 €HT pour les travaux (subventionnés à 80 %).


L’emploi de l’argent public ne pourrait il pas être employé plus utilement ?


Extrait du contrat de rivière




Retour à l'accueil